Ensablés à Mui Ne

Découverte du train

Pour se rendre de Saïgon à Mũi Né (nous on prononce « mouiné »), ce qui nécessite moins de 4 heures, nous choisissons de tester le train vietnamien.

Grosso modo, Mũi Né pour les saïgonnais, c’est l’équivalent de Deauville pour les parisiens. Notre train à destination de la station balnéaire des saïgonnais est cependant presque vide en ce vendredi matin. Nous ne sommes pas très dépaysés car leurs trains ressemblent aux nôtres, ils sont seulement en vraiment moins bon état. Par exemple, on entend très fortement les rails couiner sous le train qui roule pourtant doucement.

La seule différence notable au Vietnam par rapport à chez nous, c’est qu’ils passent dans les wagons avec un chariot-repas comme dans le Hogwart Express : Tristan en profite pour déguster un bun bo et je le regarde avec faim et frustration car ils ne proposent rien de végétarien 😪

Les dunes de Mui Ne

La ville côtière de Mũi Né est connue pour ses dunes de sable, de couleur blanche et rouge. Nous profitons du coucher de soleil pour admirer le sol flamboyant et se prendre plein de sable dans la tronche sur les dunes rouges, celles qui sont les plus proches du village. 

Le vent souffle et nous observons avec terreur les gifles de sable fin attaquer l’appareil photo alors qu’on enclenche le retardateur… On a eu peur d’en signer la mort, alors que nous avions déjà fait la même bêtise dans le désert de Huacachina au Pérou où là, le drone avait rendu l’âme dans de pareilles circonstances. Heureusement, cette fois-ci, l’appareil photo a survécu !

A retenir : le désert et les appareils électroniques = très mauvais ménage !! 

Plus le soleil se couche, plus le sable rougeoie. C’est le début d’une soirée de spectacle du ciel que j’ai rarement vu…

dune sable rouge

Le soleil inonde le sable roux qui lèche le bitume noir, et le ciel bleu tranche à l’horizon.

Nous arrivons au village par une route qui surplombe la plage où les bateaux des pêcheurs sont amarrés. 🚣🏽 Les dizaines de bateaux ronds flottent sur l’eau, surmontés de drapeaux vietnamiens qui volent au vent. Le coucher de soleil est exceptionnel, le ciel est rougeoyant, on croirait des flammes vivantes, puis les ombres tournent petit à petit au prune avant que la nuit ne tombe complètement. Les phares des bateaux prennent le relai du ciel et clignotent dans l’obscurité. Je n’ai jamais vu un tel spectacle, la caméra ne rend même pas hommage au phénomène naturel que nous avons la chance d’observer ce soir.

C’était le plus beau coucher de soleil de ma vie ! 

Coquillages et crustacés

Au petit matin (moins tôt que ce que nous aurions souhaité mais nous et le réveil matinal… c’est compliqué), nous revenons à cette plage pour tenter d’apercevoir les pêcheurs rentrer d’une nuit de labeur.

Sur les coups de 9h, nous observons les femmes qui s’occupent de la vente et décortiquent les coquillages avec adresse, tandis que les hommes recousent leurs filets éventrés sous un soleil de plomb, au milieu d’une mer de détritus.

Sur ces photos, vous pouvez donc constater que la gestion du plastique dans ce pays est catastrophique.

Les pêcheurs ont des bateaux paniers qui semblent très compliqués à mouvoir. Traditionnellement construits en bambou, on les appelle des kouffa ou coracle. Ils permettent aux marins de poser et relever leurs filets « facilement ».

Les cadavres de coquillage jonchent le sol, en alternance avec les déchets plastique. Les paniers des vendeuses sont remplis de coquillages, noix de pétoncles, coques, palourdes… et des seaux d’eau abritent pour un temps des poissons, poulpes et crabes fraîchement capturés et encore vaguement vivants.

plage de Mui Ne

Le Sahara du Vietnam

Pour se rendre aux fameuses dunes de sable blanc à une quinzaine de kilomètres de Mũi Né, nous roulons à travers des paysages désertiques et des routes victimes d’ensablement. Le décor est en véritable contraste avec les idées reçues que l’on a des paysages vietnamiens. La chaleur est accablante : il ne faut pas s’arrêter car sans le vent, le soleil est ardent. 

Arrivés aux grandes dunes de sable blanc, on réalise vite que nous n’avons AUCUNE envie de les parcourir à pied alors que le soleil est à son zénith.

Les activités proposées sur place sont, au choix : un tour en Jeep, un tour en quad avec un chauffeur ou une location de quad en autonomie. Nous optons pour la dernière proposition pour une vingtaine d’€ : chacun notre quad ! Nous sommes tous les deux accompagnés par un vietnamien qui nous guide à travers les dunes et qui, pour ma part, m’aide vraiment beaucoup à contrôler mon guidon… C’est épuisant l’énergie que cela demande ! 

Le Ruisseau des Fées

L’une des autres attractions touristiques de la station balnéaire de Mũi Né est le Ruisseau des Fées. Il s’agit en fait d’une petite rivière qui traverse des formations rocheuses colorées. Les touristes s’y baladent les pieds dans l’eau, ce qui n’est pas du tout naturel pour un humain : ne pas voir ce sur quoi on marche avec des pieds vulnérables est très déstabilisant !

La balade est agréable, mais nous n’irons pas au bout des 4 kilomètres car cela fait quand même une sacrée distance et le soleil commence à se coucher derrière les falaises.

fairy stream mui ne

La fin du végétarianisme

Ce qui devait arriver arriva : j’ai fait un écart volontaire au régime alimentaire que je suis depuis 7 ans. 

Vous devez très certainement connaitre la sauce Nuoc Mam, cette sauce asiatique à base de poisson que l’on retrouve dans nos supermarchés et que nous consommons parfois en accompagnement de nems ou riz sauté.

Et bien figurez-vous que celle-ci est vraiment une religion d’état au Viet Nam : elle est utilisée dans pratiquement tous les plats. Et Phan Tiet, une ville portuaire à quelques kilomètres de Mũi Né, en proclame la création.

Nous nous rendons donc au musée du Nuoc Mam où l’on « déguste » cette fameuse sauce de poisson et où l’on en apprend plus sur sa fabrication.

Ce sont simplement des petits anchois que l’on mélange à du sel (ici représenté par des cailloux) et qu’on laisse fermenter entre 3 et 6 mois au soleil… pour extraire un jus salé et piquant qui finira dans les assiettes. On hume fréquemment son odeur féconde dans les rues du pays… 😵

Bon appétit !

Récit du weekend à Mũi Né du 3 au 5 février 2023

J’ai beaucoup aimé cette petite ville balnéaire qui fleure bon les vacances. Ca sent le soleil, la mer, il fait beau et chaud, les gens sont détendus et la vie y est douce ! 

Pour l’anecdote : j’avais réservé notre bus le dimanche midi pour nous rendre à Da Lat, à 4h de route d’ici…mais je me suis trompée de date et avais acheté un ticket pour le 5 mars au lieu du 5 février ! C’est l’hôtesse de l’accueil qui s’est rendue compte que nous n’étions pas sur la liste et nous a gentiment prévenus de mon erreur.

Mais tout est bien qui finit bien, nous avons tout de même réussi à monter dans le bus de 16h, ce qui nous a permis de prolonger notre séjour au soleil de quelques heures, à papoter avec un expatrié français qui a ouvert une petite boutique d’artisanat à Mũi Né.

Les choses qui nous ont marquées à Mui Ne : 

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