d'une île à l'autre
Les îles Gili sont des destinations phares pour les touristes de Bali au vu de leur proximité, et une collègue m’avait vivement conseillée d’y faire un tour. Mi-novembre, on a donc choisi de passer notre weekend sur l’île la plus proche de Lombok, Gili Air, réputée la plus bobo des trois îles = celle avec un peu d’ambiance mais pas trop.
Embarcation immédiate pour le paradis ! Les îles Gili, ce sont ces trois petits bouts de cailloux à l’ouest de Bali, plus proches d’ailleurs de l’île de Lombok que de Bali. La croix jaune à gauche, c’est Amed, notre QG du mois de novembre : la traversée en bateau dure une petite heure sur une mer plutôt calme.
A notre arrivée sur Gili Air, nous sommes surpris pas de multiples différences par rapport à Bali : déjà au mois de novembre, c’est vraiment tranquille. On croirait Palavas hors saison (les vrais savent) : tout porte à croire qu’en pleine saison touristique, la vie y est très intense !
Ce qu’on a aimé à Gili, c’est qu’il n’y a pas de scooter. Du coup, l’île est calme et silencieuse.
En effet, les engins motorisés sont interdits sur l’île alors ici, le mode de transport, c’est la bonne vieille bicyclette ! 🚲 Nous avons donc loué deux bolides pour sillonner la petite île qui fait à peu près 1km². Mais le sable, pour rouler, et bien ce n’est pas terrible ! Nous avons pris une leçon de patience et de persévérance.
Les locaux se déplacent aussi en vélo, ou alors en cidomo, une cariole tirée par un petit cheval. Les guides touristiques déconseillent de monter à bord de cidomos car les chevaux ne sont malheureusement pas toujours très bien traités… Le son des carioles à clochettes et des trots de chevaux annoncent le déboulement des cidomos aux coins des rues.
En changeant d’île, on découvre un autre pan de la culture indonésienne que nous n’avions pas encore expérimenté : l’Indonésie est le plus grand pays musulman du monde. A Gili, la population est musulmane et parle le bahasa, la langue officielle d’Indonésie (et non pas le balinais !). Les femmes sont parfois voilées, les hommes vont à la mosquée, ici, pas de cochon au menu et et le muezzin appelle à la prière à toutes heures du jour et de la nuit.
J’ai beaucoup aimé les appels à la prière qui ont rythmé notre weekend (et oui, même à 4h du mat). Le son est doux, la musique est belle, le muezzin chante bien…
Et à Gili, pour le plus grand bonheur de Tristan, il n’y a pas de chien. Alors devinez qui en profite quand les chiens ne sont pas autorisés…
LES CHATS ILS SONT PARTOUT. 😍
Ce qui est un peu moins drôle à Gili, c’est que la vie sous-marine n’est pas en forme… En dix ans, 15% des coraux du monde sont morts et ici en est un bon exemple : les indonésiens ont pratiqué la pêche à la dynamite et ont tué tous les coraux du littoral. Les coraux jonchent le sol et nous blessent les pieds. C’est triste, mais c’est beau.
Tristan lui trouve ça très agréable pour faire des massages de pied………
Mais revenons à de plus joyeux sujets : douceur de vivre, couchers de soleil face aux volcans, moments de calme pour appeler la famille histoire de se vanter, shopping… C’est un vrai weekend de repos !!
Notons que suite à cet appel passé depuis Gili, Eric & Nathalie ont pris leurs billets… ✈️ On voit ce qui motive !
Et pour les moins végétariens d’entre nous c’est poisson grillé au menu :
Et évidemment, on file en expédition de snorkeling le dimanche : les coraux ne sont pas TOUS morts, ils sont au large, là où nagent les tortues. Nous montons à bord d’un bateau à moteur qui nous emmène au large des deux autres îles Gili pour observer les nombreuses tortues qui évoluent à 5 mètres de profondeur.
Je conclus notre weekend de rêve (oui il faut le dire) avec la photo d’un plongeur heureux :
Notre weekend à Gili Air, c’est aussi la première fois que nous ressentirons un séisme. Dimanche soir, 21h, la terre se met à trembler : c’est comme si un métro passait sous le bungalow. Mais à Gili, il n’y a pas de métro…
Cela dure 3 secondes, mais c’est étonnant pour des touristes comme nous qui n’en avons jamais vécu. La terre a tremblé à 10km de profondeur à une vingtaine de kilomètres au large de Gili, avec une magnitude de 4.1.