Quoi de mieux qu'une ville d'1 million d'habitants pour apprendre à faire du scooter ?
Mercredi 8 mars, nous voilà partis pour la journée pour visiter la ville de Da Nang. C’est la 3ème ville du pays par sa population. Et c’est là que j’apprends à faire du scooter 👌
En roulant sur l’avenue qui longe la mer, sous les palmiers et dans l’air chaud de Da Nang, j’ai eu l’impression un instant d’être en pleine Californie, cheveux au vent et moteur lancé à fond. Massage à 10€, sandwich sur-mesure dans la rue, Coca les pieds dans le sable… On ne pourrait pas être mieux lotis !
Da Nang est une grande ville vietnamienne coincée entre les montagnes et la mer. On y a observé les montagnes de Marbre, des collines calcaires qui offrent un beau panorama sur la ville où d’étranges oiseaux peu farouches, des garrulaxes à huppe blanche, nous ont offert un joli spectacle. Tels des aventuriers solitaires, nous explorons des grottes naturelles éclairées par des puits de lumière que mes 2 accompagnateurs ont fortement apprécié.
Car ils aiment bien être sous le feu des projecteurs !
Le Col des Nuages
Nous poursuivons ensuite notre périple vers le Nord pour atteindre la ville impériale d’Hué. En empruntant le Col des Nuages, une belle route de montagnes qui longe la mer de Chine, je manque de tomber dans le vide en trébuchant sur un clou planté dans le béton. Les vietnamiens aiment jouer avec la mort…
La cité impériale
Bien que ce nom rappelle fortement un titre de film, il s’agit en fait du surnom donné à la ville d’Hué, ancienne capitale du Vietnam au 19ème siècle.
Construite en 1362 et reconnue il y a trente ans comme un site du patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville abrite de nombreux tombeaux impériaux. Il est dit que le sang impérial coule dans les veines d’une grande partie de la population d’Hué : les empereurs ayant eu jusqu’à 140 enfants avec leurs centaines de concubines, au bout de 500 ans c’est sûr que tout le monde est un peu mélangé…!
Exploration de la Citadelle
Je n’ai pas été particulièrement bluffée par cette citadelle presque millénaire. Ce que j’ai préféré ? Les jardins fleuris et la place importante de la nature 
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On a un peu erré à travers les petits palais de bois peint, sachant que la très grande majorité des bâtiments ont été détruits pendant la guerre du Vietnam par les bombardements américains. C’était plutôt un moment calme de reconnexion à la nature, à observer les carpes koï et les bonsaïs des superbes jardins. Est-ce que ça vaut le coup ? Pas sûre.
🐉 🦅 On a juste appris à reconnaitre les animaux mystiques des vietnamiens : le dragon qui symbolise puissance et sagesse, le griffon emblème du bonheur et de la protection royale, le phénix pour la vertu et la tortue pour la…longévité ! 🔥🐢
La splendeur des tombeaux
Ma grande surprise a plutôt été la découverte des tombeaux impériaux. Complètement au hasard, nous avons acheté les billets d’entrée pour les tombeaux de Minh Mang et celui de Khai Dinh.
Selon le confucianisme, la vraie vie est l’existence dans l’au-delà, et non l’existence terrestre. Les morts continuent donc de manger, dormir et s’amuser et c’est pour cela que les empereurs des 19e et 20e siècles se lançaient dans l’édification du palais de leur « vraie vie » pour leur non-repos éternel. Pour faire la bamboche à jamais !
Je ne m’attendais à rien du tout, et comme souvent quand on n’a aucune attente, on est agréablement surpris. Déjà, et je nous félicite, les 2 tombeaux que nous avons choisi aléatoirement étaient très différents. Celui de Minh Mang comporte de jolis pavillons de type chinois construit au milieu de douces collines, où la nature est très présente. Nous avons aussi la chance d’arriver en fin d’après-midi, quand le soleil prend des teintes orangées.
Et celui de Khai Dinh, le dernier des tombeaux impériaux qui a été construit dans les années 1920, est un parfait exemple du kitsch vietnamien : la pièce du tombeau est recouverte de mosaïque du sol au plafond ! On n’a pas de photo sympa car on a eu la flemme de sortir l’appareil photo et les photos du téléphone sont floues, mais à l’heure où j’écris ces lignes, je regrette notre fainéantise car l’abondance de détails était impressionnante !
J’ai franchement adoré les bâtiments de béton noir sculptés face aux arbres dopés à la chlorophylle. Et c’était assez déroutant d’observer les photos de cet empereur d’il y a cent ans, visitant la tombe du soldat inconnu à Paris, serrant la main du président français de l’époque etc. Bizarre pour nous, citoyens français ayant aboli la monarchie il y a 250 ans, d’observer des personnalités royales si récentes par rapport à notre époque… C’est décidé, j’élis domicile ici !
Une nuit de gagnée
Pour remonter jusqu’à Hanoi, à 700 kilomètres de là, nous empruntons le train de nuit. Une cabine est pour 4 personnes et nous sommes ravis de découvrir que c’est une française de notre âge qui complète notre cabine pour nos 15 heures de voyage !
C’est l’occasion d’un apéro-dodo en écoutant notre 4e mousquetaire nous compter ses aventures de restauratrice des temples d’Angkor. Un boulot qui semble à première vue passionnant, mais imaginez-vous un instant passer une semaine à nettoyer un caillou avec une brosse à dent… Moi, personnellement, ça m’a refroidie.
