Comme des poissons dans l’eau

A la base, moi, je n’étais pas du tout partie pour ça. J’étais bien sûr partante pour faire un baptême de plongée -à noter qu’on appelle Baptême la sortie plongée au-dessus de 12 mètres, celle pour les « débutants », même si on en a déjà fait- mais j’étais loin de penser que j’allais passer mon Niveau 1….  

Comment on en est arrivé là ? 

Je vous raconte.

A notre arrivée à Amed, nous avons commencé par louer du matériel de snorkeling pendant 1 semaine, semaine pendant laquelle nous avons pu observer tous les jours une vie sous-marine incroyable : des poissons de toutes les couleurs, des tortues, des poissons-clowns coucou Nemo, des poissons-ballons coucou le copain de Nemo, des limaces de mer, des rascasses, des poissons-perroquet, des coraux spectaculaires comme le corail-cerveau, le corail tabulaire, les anémones de mer (là où vit Nemo), de splendides gorgones… Bref, un monde MAGNIFIQUE. On était é-pa-tés. 

Mais on en avait marre de prendre des coups de soleil sur les fesses. 

Je ne rigole qu’à moitié…

Amed est un spot réputé de snorkeling et donc aussi de plongée car il y a mille choses à voir. Tristan insistait pour que l’on fasse le baptême, le conseil de Lolo d’aller à Tulamben nous convainc : le rendez-vous est pris à Abyss, un club de plongée français (et donc stylé).

Samedi matin 8h : on retrouve les profs de plongée & les touristes autour d’un verre d’eau, avant de partir en camion pour Tulamben à une quinzaine de kilomètres au nord d’Amed. Tulamben est un spot réputé de plongée depuis que le Liberty, un navire de transport de l’US Army, a été torpillé par un sous-marin japonais en 1942 et dont l’épave se trouve à quelques mètres de la plage.

 

C’est cool comme zone de baptême non ? 
Telle, plus cool qu’un baptême de plongée à Sète ? 😘 

Bref, première plongée le long de la côte pour « découvrir » : c’est la panique à bord de mon côté, mon corps ne comprend pas comment respirer sous l’eau, il y a du courant, on s’épuise vite, je me concentre tellement sur la respiration par le tuyau que je ne sais même plus les poissons qu’on a vu mais je survis 👌 

Deuxième plongée après une heure de pause : je commence à maitriser un peu mieux, surtout que le lestage a été revu pour que j’arrête de flotter. J’ai besoin de 4 kilos de lest, même le prof n’en revenait pas, apparemment je respire comme une baleine…. 

Cette fois-ci on plonge sur l’épave. Nous sommes 6 dans notre groupe : un couple de français de notre âge, et nos profs Rod et Petit Poulet, ce dernier appelé ainsi car son nom indonésien est imprononçable. 

L’épave c’est méga cool : une faune et flore sous-marines magnifiques, et des méandres de l’épave à parcourir. Dans la vidéo de notre baptême ci-dessous, je suis celle à la combi intégrale parce que oui, même dans une eau à 29°C ifépacho.

Une plongée dure une quarantaine de minutes, selon la consommation de la bouteille des plongeurs. C’est souvent Tristan qui consomme sa bouteille plus vite que les autres et nous oblige à rentrer ! 

Cette matinée de plongée était super sympa quoique j’ai eu quelques sueurs froides à m’imaginer respirer de l’eau et mourir noyée sous 12 mètres de profondeur. 

Comme Tristan est motivé à passer son Niveau 1 (200€ quand même….), il arrive à convaincre nos nouveaux compagnons Agathe & Loïc à le passer également. Bon bah du coup, pas le choix, je ne vais pas rester seule tout le weekend ! 

Un restau plus tard pour nous remettre de nos émotions et nous requinquer (ils ont voulu manger du poisson grillé ces vilains, aucun respect pour les créatures admirées une heure plus tôt 💔), nous voici tous les 4 de retour en cours pour la théorie du Niveau 1 :

L’ambiance est détendue, ça blague. On est contents d’avoir opté pour un club français : déjà que ce n’est pas évident de tout assimiler quand c’est Rod qui nous explique, si en plus la théorie était expliquée par un indo parlant anglais, ce serait complexe… 

On reprend les bases de la physique pour apprendre tous les effets de la pression sur notre corps : Loi de Mariotte, poussée d’Archimède… Et bien, spoiler : il y a quarante mille façons de mourir

Grosso modo : attention aux oreilles dont le tympan peut percer, attention aux poumons qui peuvent exploser, attention aux dents qui éclatent si on a un plombage ou une carie, attention aux sinus sous pression si on a un rhume, ne pas monter en altitude ou faire d’effort 24h après la plongée pour éviter des accidents de décompression dus à l’azote qui reste dans notre corps…  Sympa hein ?

En réalité, on apprend plein de choses intéressantes sur le corps humain -surtout moi qui n’ai pas fait S et dont je me remercie sinon j’aurais psychoté tout le temps de toutes les manières dont on peut mourir. Et franchement, la physique, c’est intéressant deux heures mais pas plus. Là ça va quand on sait que la récompense c’est d’aller admirer les poissons 😇

"Quant à moi, je suis plutôt rassuré désormais de savoir comment est constitué mon matériel de plongée et de maitriser sa vérification. #toutestsouscontrôle"

Le lendemain, c’est cours pratique sur le matériel de plongée ! Je suis surprise que cet apprentissage ne soit pas abordé lors d’un baptême parce que c’est vraiment très intéressant de comprendre à quoi est due notre survie sous l’eau. Et c’est dû à pas grand chose….

On apprend à brancher notre bouteille au gilet, à vérifier que nos 2 détendeurs fonctionnent et que notre bouteille est bien remplie grâce au manomètre. Aka on apprend à survivre.

Et après la théorie : la pratique ! Tous à l’eau pour effectuer des exercices qui ont l’air basiques comme ça mais qui demandent quand même une grande concentration sous l’eau.

On apprend à : 

  • enlever notre détendeur de notre bouche, le lâcher, le retrouver sans paniquer et le remettre (donc aussi à enlever l’eau qu’on a dans la bouche pour ne pas s’étouffer…)
  • enlever et remettre notre masque sous l’eau : très très très compliqué ce move, je vais m’entrainer en piscine parce que le cerveau a du mal à comprendre que quand on enlève son masque ON NE RESPIRE PAS PAR LE NEZ
  • prêter notre détendeur de secours à un plongeur en galère
  • gérer sa flottabilité en gonflant/dégonflant son gilet 
 

Bon et le niveau 1 ce n’est pas que des exercices et de l’apprentissage, c’est aussi de la plongée dans des endroits sublimes, plus profonds (on peut aller jusqu’à 20 mètres), où on prend le temps d’observer les poissons qui n’ont absolument pas peur de nous, de nager au plus près des tortues, de dénicher des hippocampes pygmées dans les gorgones, d’observer les raies pastenagues et les turbots qui s’envolent à notre approche ou de titiller les bénitiers pour qu’ils se referment…

Et j’ai adoré rencontrer le rémora, ce petit poisson qui suit habituellement les requins pour leur grignoter des trucs sur la peau et que l’on voit suivre Tristan dans la vidéo ci-dessous à 3:05. Il a nagé avec nous pendant une bonne quinzaine de minutes !!!! Mais il m’aimait moins que Tristan parce qu’en combi intégrale, il n’y a pas grand chose à grignoter …

Bref, c’était super cool, on est enchantés après nos 6 sessions et on a hâte de repartir pour une prochaine plongée tous les deux !

Plus on en fait, plus c’est facile de s’auto-gérer. La peur disparait et le calme s’installe pour admirer au mieux les beautés qui nous entourent dans ce nouvel environnement.

"Pour ma part, en 6 plongées, j'ai appris à consommer moins d'air ! Je suis moins un boulet pour le groupe."
Tristan B.
Plongeur Niveau 1

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