Les rizières de Tegallalang

Tegallalang, ou le Bali des cartes postales

A quelques kilomètres au nord d’Ubud, on tombe sur les rizières en terrasse de Tegallalang. Bien connues, c’est un endroit relativement touristique où certains s’amusent à faire de la balançoire géante au-dessus de ce paysage somptueux.
Nous prenons notre déjeuner dans un restaurant qui surplombe les rizières, en admirant la piscine à débordement qui fait face aux terrasses.

Tristan ferme les yeux mais tant pis pour lui, la photo est trop jolie. Les rizières sont dominées par quelques restaurants qui font tout pour que les touristes soient aux anges : balançoires géantes, piscines à débordement, coeur à selfie… On a de la chance car en majorité, les touristes viennent en voitures avec chauffeur. Comme nous sommes véhiculés avec notre propre scooter, nous ne sommes pas limités aux restaurants qui ont de grands parkings et pouvons choisir les moins fréquentés !

Sur la première photo, on aperçoit un paysan dans ses champs. Nous avons un peu échangé avec lui avec nos bases d’indonésien en se baladant entre les rizières. Le vocabulaire basique commence à rentrer ! Selamat siang, apa kabar ?

Marcher dans les rizières est une véritable aventure : éviter la gadoue, ne pas tomber dans l’eau… Cette histoire se finira pieds nus en espérant ne pas croiser araignées et serpents ! 

Une photo du restaurant où nous avons déjeuné. Au menu : avocado toast et café au lait pour moi (très européen oui oui, on se fait plaisir) et nasi bebek pour Tristan, c’est-à-dire riz frit avec du canard. 

L’endroit est sublime, tout en bambou et matières naturelles, et les serveurs sont adorables. 

Le riz avant

Le riz après

Même jour, même heure, différent contraste #contrejour. Une autre de ces activités pour touristes : traverser les rizières en vélo volant !

Vélo volant Bali

dégustation de café dans une plantation

Alors que nous roulions sur la route en scooter, concentrés, un indo nous accoste en anglais. « Where are you from, where do you go ? » (D’où êtes-vous, où allez-vous pour les moins bilingues de mes lecteurs). Rapidement, il switche dans un français impeccable. Wayan est un balinais qui s’en va vivre la semaine prochaine à Paris pour travailler 8 mois sur les péniches parisiennes. Il n’a jamais pris l’avion de sa vie, c’est sa grande première. Il étudie le français à l’université de Denpasar et se rend chez ses parents tout près des rizières. Il nous emmène dans une plantation de café où il a travaillé quelques années et nous fait le guide.

Déjà, la vue est magnifique.

On goûte à une dizaine de cafés et thés différents : à la coco, à la vanille, thé au gingembre, à la citronnelle… Ils ajoutent du sucre de coco dans le café : du coup pour le dégustation, disons que tout est laiteux et sucré…  

Et évidemment, on ne part pas sans avoir pris un café luwak dont je vous parlais dans cet article… 80k roupies soit 5€ la tasse quand même !

Ils le servent dans cette drôle de machine, je vous avoue que je n’ai pas compris comment ça marche. L’important, c’est que ça fait du bon café !

Dans cette plantation, nous avons aussi découvert l’arbre à cannelle et l’arbre à vanille, et nous avons tenté de deviner à l’odeur les plantes que Wayan nous tendaient. Difficile de reconnaître citronnelle et autres senteurs, on n’est vraiment pas doués !

QUAND tous les temples s'appellent pareil

Dans le Lonely Planet ils disent de visiter le temple qui s’appelle le Gunung Kawi. Ni une ni deux, on met la direction sur Google Maps et arrivons à ce temple familial, avec des balinais qui se baignent pour se purifier dans les bains sacrés et deux-trois touristes perdus. En lisant la description du guide, on s’aperçoit vite qu’il ne s’agit pas du bon. Ils s’appellent tous Gunung Kawi ici !! 

Dans ce Gunung Kawi là (le Gunung Kawi Sebatu en fait), il règne une ambiance mystérieuse. Niché au creux de la montagne, de nombreuses carpes Koïs peuplent les bassins autour des temples. Le temps est couvert, il y a comme du brouillard et des familles balinaises déjeunent assises par terre sous les chapiteaux. On prend le temps de visiter ces lieux apaisants où le hasard nous a mené.

Si mes lectures sont correctes, Tristan est assis au pied d’un candi bentar, cette espèce de porte fendue en deux qui marque la transition du monde profane (là où on a le droit de visiter) au monde sacré (là où seuls les balinais ont le droit d’aller). Ils disent que si un démon essaie de franchir la porte, les 2 morceaux se rejoindront et écraseront le démon.

Tristan ne t’avance pas !!

Gunung Kawi, épisode 2

On finit par arriver au temple indiqué par le Lonely, et conseillé par nos colocataires les Papys Hollandais. Situé du côté de Tempaksiring (j’écris ça même si tout le monde ici s’en fout, mais le lieu est sympa à dire, prononcez-le à voix haute vous verrez), le Gunung Kawi, le bon cette fois, est l’un des sites les plus grands et les plus anciens de Bali dixit le bouquin.

Si quelqu’un me demande quelle est la couleur dominante à Bali, je crois que vous serez d’accord avec moi : c’est le vert.

Le Gunung Kawi est donc connu pour ces sanctuaires que l’on aperçoit sur la photo : des candi. Taillés à même la roche, ils honorent chacun un membre de la famille royale balinaise du XIe siècle. Du onzième siècle !! Ce n’est pas tout jeune… 

Les candi sont de petits bâtiments surmontés de toits massifs à 3 étages et qui ressemblent à des portes sans issue. Il y en a 10 répartis dans différents endroits de la vallée : c’est la chasse aux Candi !

J’espère que les plus anglophones d’entre vous ont mon jeu de mots

Observez cette photo un instant… 

Ces petites grottes creusées dans la pierre que l’on voit derrière moi servent de lieu de méditation : on dit que les moines bouddhistes s’y asseyaient pour méditer. Bouddhistes alors que nous sommes dans un temple hindouiste me direz-vous ? Hé oui ! A Bali, toutes les religions coexistent. L’hindouisme et le bouddhisme sont d’ailleurs souvent fusionnés dans les lieux religieux.

Pour compléter l’observation de cette photo, je souhaite préciser que je ne m’essaie pas à un nouveau style inspiré des kimonos japonais… La ceinture est en fait souvent obligatoire pour visiter les temples. En effet, pour les balinais, le bas du corps est impur car c’est la partie la plus proche du sol, où dorment les démons, qu’il faut séparer du haut du corps, la partie la plus pure. 

Chère lectrice, cher lecteur. INTERRO ! Alors, qu’est-ce qu’un candi bentar ? 

Je rigole, merci d’avoir tout lu si tu as tout lu ; merci d’avoir scrollé si tu as scrollé. (ndlr Papy-Mamie scroller ça veut dire faire rouler la molette de la souris pour faire défiler la page)

C’était le récit de notre premier weekend dans la région d’Ubud, les 15-16 octobre 2022.

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