Pour trouver de la nourriture à Ho Chi Minh, c’est une sacrée expérience…
Chloé pas à sa place
Gastronomiquement, mes premiers jours à Ho Chi Minh sont très très compliqués… Mon problème ? Je suis végétarienne #sauvonslesanimonsetlaplanète C’est d’ailleurs le premier mot que j’apprends en vietnamien : chay. La nourriture dans le sud du Vietnam parait bien étrange…
Au début, j’ai du mal à m’alimenter. On ne comprend rien en vietnamien et visuellement c’est difficile de faire confiance aux étals des restaurants dits « végétariens » ou aux photos sur les applications de livraison… Franchement il y a de quoi douter non ?
Au fur et à mesure, j’apprends que si si, c’est vraiment végétarien. Ce sont les stands de nourriture qui puent le plus (le monde est contre moi) car beaucoup de leurs produits proviennent de soja transformé.
La bonne nouvelle, c’est que la culture du végétarianisme est très bien développée à HCM grâce à leur religion qui impose de manger végétarien le 1er et le 15ème jour de chaque mois lunaire.
Honnêtement et au grand dam de Tristan, je ne peux pas dire que je me régale avec la cuisine du Vietnam !
Marchander au marché
Nous vivons dans le vivant quartier chinois appelé Cholon, tout prêt de l’énorme marché Binh Tay. C’est l’occasion parfaite pour s’essayer à l’achat de produits frais pour cuisiner chez nous. Et c’est un sacré défi ! Les prix ne sont écrits nul part, personne ne parle anglais, et c’est ultra animé. Il y a du monde PARTOUT !
Il faut se battre pour acheter 500g de noix de cajou (5€) ou des fruits inconnus au bataillon (avec la main de Tristan pour faire l’échelle) : c’est intense, mais l’effort en vaut la peine !
On observe sur les stands des quantités pharamineuses de crevettes séchées, de noix et de champignons en tous genres… Dans le marché couvert, 1 allée = 1 type de produit, et aux environs du marché s’applique la même logique où chaque rue est dédiée à un type de produit : il y a par exemple la rue aux poules, la rue aux salades etc. Imaginez donc un peu le nombre de rues occupées par les commerçants en tous genres : c’est Rungis à Ho Chi Minh !
C’est déboussolant de s’habituer à des produits très éloignés de ceux dont on a l’habitude pour cuisiner. On réussit à dégoter des pâtes de blé, des chips et curieusement, de la Vache qui Rit qui s’exporte super bien au Vietnam. De quoi survivre donc
A la carte
Leurs plats nous sont tous absolument étrangers, à l’exception du Banh Mi, le sandwich vietnamien. Le pain du Banh Mi est un dérivé de la baguette, introduite au 20e siècle par les français. Tous les autres plats sont d’incessantes découvertes !
Les prix sont absolument dérisoires : un banh mi coûte 15k dong (50 centimes d’euro), et manger un petit plat de la carte dans un « boui-boui » coûte à peine plus d’1€. C’est encore moins cher qu’à Bali ! Depuis quatre mois que nous sommes partis, nous nous étonnons de ne pas voir nos comptes bancaires fondre comme c’était le cas avant avec la vie parisienne. Ne nous étonnons plus !
Le paradis de la street food
Les vietnamiens mangent tout le temps dehors : soit ils prennent à emporter avec quinze mille emballages en plastique, soit ils dégustent leur plat au coin de la rue sur leur mini-tabouret dont je parlais ici, au milieu du vacarme et du brouhaha général comme si de rien n’était. Leur capacité d’abstraction est fascinante !
Un minou sur le marché qui ne sait pas à quelle sauce il va être mangé.
Non je rigole. Enfin, j’espère…
Je prends sur moi pour ne pas m’offusquer à chaque coin de rue des bizarreries de la nourriture de Ho Chi Minh ou des sur-emballages plastiques qu’on nous donne tout le temps et qui finissent jetés dans la rue. Ils sont encore bien en retard sur l’écologie
Quand la gérante du boui-boui ci-dessous demande à Tristan quel est son choix, celui-ci répond « ce que vous préférez », et moi qui demande « de la nourriture végétarienne », les voilà qui me servent un plat sur-mesure : les viets sont super sympas avec nous malgré nos commandes biscornues !
Le bánh bột chiên est ma découverte préférée : il s’agit d’un gâteau de farine de riz frit servi avec des œufs frits et une sauce soja. C’est méga bon !
Comme tout nous est absolument étranger et qu’on ne comprend rien, il faut se lancer les yeux fermés. Souvent les restaurants sont soit végétariens, soit pas du tout, mais il y en a peu qui font les deux. Cela arrive donc que Tristan mange son repas tandis que je le regarde, puis nous changeons de restau et il me regarde manger le mien
Je suis contente qu’on ait le temps pour découvrir toute la diversité de la nourriture de Ho Chi Minh et du Vietnam vu que je mets mille ans à faire confiance à ce que je mange
Mon maitre-mot ici : J’ai faim !
- HỦ TIẾU – Soupe saïgonnaise
- CƠM TẤM – Riz aux trois trésors
- BÁNH XÈO – Crêpe vietnamienne
- GỎI CUỐN – Rouleaux de printemps
- BÒ KHO - Ragoût de boeuf
- BÁNH MI – Sandwich vietnamien
- BÁNH BAO – Brioche vapeur
- BÚN CHẢ - Vermicelles de riz au porc grillé
- XÍU MẠI - Boulettes de viande