Pour se rendre à Amed sur la pointe Est de Bali, il n’y a pas quinze mille solutions : depuis Ubud, il faut emprunter la route qui longe la mer et traverser ensuite la région montagneuse qui longe les volcans Lempuyang et Seraya. Il faut compter 2 bonnes heures de trajet.
Nous prendrons cette route à plusieurs reprises : pour notre weekend dans la vallée de Sidemen, pour rejoindre Amed avec tout notre barda en voiture avec un chauffeur, pour renouveler notre visa au Bureau d’Immigration à Denpasar….
Du coup, cette route : on la connait bien !
🦇Pura Goa Lawah, la grotte aux chauve-souris
Le Pura Goa Lawah est l’un des 9 temples les plus importants de Bali. Pura veut dire Temple, Goa signifie Grotte et Lawah signifie Chauve-Souris. Et voilà, vous parlez aussi bien indonésien que nous !
Le nom du temple vient de la fameuse grotte remplie de chauve-souris qui s’y trouve, c’est aussi simple que ça. Nous étions seuls dans ce temple où Tristan a failli se faire mordre par un serpent qu’il n’avait pas vu (bravo Tristan), mais en bonne compagnie de centaines de chauve-souris.
Au Pura Goa Lawah, on retrouve de jolies portes, d’impressionnants meru (j’expliquais ce que ça désigne dans l’article sur le temple Taman Ayun) et des sculptures hindoues recouvertes de tissu à carreaux noir & blanc .
D’ailleurs, pourquoi ces statues sont-elles habillées ?
En fait, les Balinais croient que de nombreux objets sont habités par un esprit. Dans ce cas, pour distinguer les statues sacrées des autres, on l’entoure de tissu dont le plus commun étant celui à carreaux noirs et blanc appelé le saput poleng.
Dans le fond de la grotte, on en devine un paquet de plus accrochées aux murs mais nous ne pouvions pas nous avancer davantage : c’est réservé aux balinais. Les chauve-souris volent dans tous les sens, ça couine et ça sent le guano ! On les a observées pendant vingt minutes à se disputer des places sur le mur pour s’accrocher. Pour donner une échelle, on pense qu’elles faisaient une vingtaine de centimètres de hauteur. On n’aurait pas aimé qu’elles se décident à sortir toutes de leur grotte…
Du sel s'il vous plait
Des huttes de saliniers sont installées sur la plage : je demande l’arrêt à l’une d’elle pour en apprendre plus sur la récolte locale du sel… Et ce n’est pas comme chez nous !
Les paludiers balinais exploitent le sel de mer selon une méthode très ancienne (et très harassante…)
Première étape : aller chercher l’eau salée. On a testé de porter leur outil sur l’épaule, les poches d’eau vides, et j’avais déjà mal…
Et la version touristes contents :
Etape numéro deux : étaler l’eau salée sur le sable pour créer un sol saturé en sel.
Et nous qui prenons juste la pause :
Etape n° 3 : Entasser le sable saturé en sel dans un grand entonnoir en bambou et verser de l’eau de mer pour drainer le sable.
Etape n°4 : On collecte alors des volumes d’eau très très chargés en sel que l’on répartit dans des palungan, des troncs de palmiers coupés en deux et creusés. Il faut attendre 2 jours pour que l’eau s’évapore.
Et Tristan & moi embauchés pour la dernière étape : la collecte du sel.
Ca y est : nous sommes paludiers !
Le Palais aquatique de Tirta Gangga
Le Palais de Tirta Gangga (« Eau du Gange ») est un lieu très touristique à Bali. On y croise de nombreux indiens qui admirent la superbe fontaine à 11 niveaux. L’eau dans le reflet du soleil est juste magnifique. Nous nous amusons à traverser les bassins d’ornements peuplés de carpes koï en sautant d’une pierre à l’autre. Et malheureusement personne n’est tombé sinon on se serait bien marrés !
Alors oui cette fameuse fontaine à 11 niveaux est méga stylée, on a pris douze mille photos avec. Je vous invite à considérer ajouter ce mobilier dans votre jardin.
Et après cette longue route ponctuée de nombreuses visites et découvertes, nous avons fini par arriver à Amed, notre destination finale. Et tellement finale cette destination que cela fait 3 semaines à l’heure où j’écris ces lignes que nous y sommes… Et a priori, nous n’en repartons pas tout de suite !
Bali c’est chouette, tout est beau, tout est ensoleillé, alala nous sommes des terriens heureux ☀️