Vous le savez : nous ne sommes pas très copains avec la Ponctualité. Et bien Tristan & Chloé en ont (encore) fait les frais !
La route de l'enfer
Objectif de la sortie : assister au lever du soleil au sommet du Gunung Batur, un volcan de 1500m d’altitude à double caldeira (ndlr : grosso modo ça veut dire cratère pour ceux qui ne maitrisent pas la volcanologie) 🌋.
Nous avons théoriquement 2h de scooter « si tout se passe bien » pour rejoindre notre logement réservé au pied du Mont Batur, afin de nous réveiller le lendemain matin avant le lever du soleil et grimper le volcan.
Et comme vous pouvez l’imaginer, tout ne s’est pas bien passé… On vous raconte.
- On a grillé notre marge pour arriver avant la nuit.
- On s’est perdus.
- On a mangé des choses étranges qui nous ont rendus malades.
Partis à 16h30 d’Amed, nous roulons, heureux, sur une belle route côtière peu fréquentée. Nous amorçons l’ascension en scooter du Gunung Batur sur des routes plus petites, où quelques scooters circulent avec nous. Les virages s’accumulent, les scooters se raréfient… et soudain, Google Maps nous indique une route, qui vraiment ne ressemble pas à une route. ET ON LA PREND.
Bravo au pilote Tristan qui ne pensait pas faire de la moto trail à Bali.
On finit par s’apercevoir que c’est une impasse (on est malins hein).
Google Maps nous a lâché, on n’a plus de réseau, la nuit tombe, nous sommes perdus au milieu de la montagne.
On s’arrête aux villages pour demander conseil aux locaux. On nous dit « non pas par là, le chemin est cassé »… (on nous le dit beaucoup avec les mains parce que nous sommes loin de la compréhension correcte de l’indonésien). Tout le monde nous regarde avec curiosité. Que font deux touristes perdus dans cette montagne… Demi tour.
On finit par tomber sur un indonésien qui parle bien anglais et nous indique une autre route. Face à notre air paniqué, il nous lance « Souriez, tout va bien, ici c’est Bali, rien n’est grave ». Ce jeune homme nous redonne de l’espoir et nous revoilà fonçant sur les petites routes de montagne alors que la nuit tombe de plus en plus vite.
On arrive à destination à la nuit noire, sains et saufs, mais après une sacrée dose d’adrénaline.
J’aurai des courbatures au bras le lendemain tellement je m’agrippais au pilote en tenant mon téléphone pour gérer les indications « Epingle serrée gauche ! » « Virage 90° droite ! » pour éviter de dégringoler la montagne.
Tenue correcte exigée
Nous qui croyions aller nous coucher tôt pour être en forme pour le réveil à 3h du matin : que nenni.
A peine arrivés, notre hôte Eddy nous invite à une « cérémonie familiale au temple« . On n’a pas le droit de refuser… On n’a pas mangé, il est 20h, on se lève à 3h du mat, on est crevés de la route stressante, mais on fait bonne figure.
Pour aller au temple, on revêt la tenue traditionnelle : le sarong, les tongs, la ceinture autour de la taille et pour les hommes, un turban sur la tête.
Je monte en amazone sans casque (Papa Maman promis c’est la première et dernière fois 
) sur le scooter d’Eddy à cause du sarong qui enserre mes jambes. En fait, c’est super confortable !
Finalement ce n’est pas vraiment une cérémonie, plutôt un rassemblement de famille (une famille très très nombreuse, ici ils invitent les cousins, les cousins des cousins, les cousins des cousins des cousins…. soit une centaine de personnes). Et comme ils se rassemblent ainsi très fréquemment, ils n’ont pas grand chose à se dire. On se croirait au PMU du coin avec plein de gens de la même famille en fait !
On nous offre le diner : épicé et à manger avec les doigts. Disons que je mange beaucoup de riz et Tristan ne touche pas à la patte de poulet qui flotte dans un pot de sauce verte… Mais le dessert de riz noir est super bon !
Photos souvenirs dans le temple familial avec Eddy en quittant la soirée. C’était sympa !
Ascension du Mont Batur
Le réveil sonne à 3h20. On est censés prendre un petit déjeuner et être récupérés par notre chauffeur en voiture, mais il n’y a personne dehors… Vingt minutes plus tard, Eddy vient nous voir : le guide ne s’est pas réveillé !
Le guide arrive finalement à 4h du matin, la tête encore dans les choux… Il n’a pas de voiture, pas de scooter… On monte tous les trois sur notre scooter à nous pour une deuxième expérience de trail : à 3 sur le scoot’, en pleine nuit, on prend des chemins à travers champs à fond les ballons pour rattraper le retard, chemins qu’on aurait du prendre en voiture…
On fera la montée du Mont Batur en courant presque pour arriver en haut avant le lever du soleil : on double tout le monde sur la montée, heureusement que nous avons la forme !
Clin d’oeil à ceux qui ont la référence de cette légende 
Le mot de la fin
L’ascension du Gunung Batur est une belle expérience avec de magnifiques vues au lever du soleil qui valent le coup de se lever tôt !
Au dodo maintenant…
